Une école qui place l'enfant au centre du débat

Quelle organisation des rythmes scolaires faut-il retenir pour la rentrée 2026? 4 jours? 4 jours et demi? 5 jours? Le débat revient régulièrement, souvent sous un angle technique, parfois idéologique, trop rarement éducatif. Or ce sujet mérite mieux qu’un affrontement de postures: il touche à l’intérêt profond de l’enfant, au lien avec les parents et relève bien, également, de la responsabilité de la collectivité.

[...] Les débats sur les rythmes scolaires sont trop souvent indexés sur des inquiétudes, légitimes, relatives à la fatigue des enfants. Mais cette fatigue n’est pas uniquement liée à la durée du temps scolaire. Elle tient aussi, et peut-être surtout, à des facteurs sur lesquels la collectivité peut agir aux côtés des parents : rythmes de vie, temps de sommeil, usage des écrans, addiction aux smartphones et aux tablettes, activité physique…

Il y a là un enjeu majeur de prévention, que personne ne doit sous-estimer.

[...] Les activités sportives, artistiques et culturelles ne sont pas un luxe. Elles ouvrent l’esprit, créent du lien social, favorisent la confiance en soi et l’épanouissement. Elles sont des leviers puissants d’émancipation, trop souvent réservés aux familles qui en ont les moyens.

[...] La question n’est pas seulement le nombre de jours. La question est: que fait-on du temps de l’enfant? Veut-on une école fermée sur elle-même, ou une école ouverte, vivante, qui coopère pleinement avec les familles et la ville? Le rapport récent de la convention citoyenne sur le temps de l’enfant ne dit pas autre chose : les temps scolaires et extra-scolaires des enfants et des adolescents doivent être repensés en profondeur.

Je souhaite pour Avignon un projet éducatif qui rassemble, qui crée de l’équité et qui prépare nos enfants à devenir des citoyens éclairés. Un projet qui engage tous les acteurs et qui ne laisse aucun enfant de côté.

Place publique est favorable au maintien de la semaine de 4 jours et demi, notamment pour que l’accès aux activités sportives, culturelles et périscolaires soit réellement équitable, mais souhaite également que cette question s’inscrive dans le cadre d’une réflexion plus vaste sur l’éducation.

Si nous voulons agir pour l’avenir d’Avignon, il faut commencer par l’école.

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